Par la magie de son style réaliste, Huysmans réussit à nous attacher à M. Folantin, un gentil pauvre type déprimé, dégoûté de tout, obsédé par la « mangeaille », conscient des désagréments de la solitude et refusant de l’abandonner. Tout ce qu’il essaie est voué à l’échec.
Moins connu que Zola et Maupassant, la lecture de son oeuvre est enrichissante, révélatrice d'une époque et d'un tempérament humain qui nous sont encore proches.
Ce roman est considéré comme un manifeste de l'esprit décadent. Jean des Esseintes, antihéros maladif, esthète et excentrique, livre le catalogue de ses goûts et de ses dégoûts.
Deux univers différents illustrant les diverses facettes de l'écriture naturaliste de Huysmans. En 1870, un jeune conscrit raconte le quotidien des soldats français en guerre contre la Prusse : la douleur et les larmes, les poux, la crasse et la mort. M. Folantin, employé dans un ministère, mène une vie médiocre. Seule la quête d'un restaurant pour dîner éclaire la monotonie de ses journées.
Un couple de Parisiens, malades de coeur et d'argent se réfugie dans un château de la Brie auprès de cousins paysans. Hélas, le château est en ruine, la campagne est sinistre. Le rêve sera leur échappée. C'est dans "en rade" que se manifeste pour la première fois la curiosité de Huysmans pour le surnaturel.